Entre terre et mer, sans loi ni devoir, nous errons,
Veufs de nos contraintes, mais affamés d'au-delà
Vers les ilots de vérité nous avançons,
Pour étreindre de nos mains les récifs de la foi.
Veufs de nos contraintes, mais affamés d'au-delà
Vers les ilots de vérité nous avançons,
Pour étreindre de nos mains les récifs de la foi.
Innocents, bientôt initiés nous serons
Par les ancêtres et les dieux des vertiges marins,
Solitaires mais unis, en silence nous marchons,
Dans la fièvre et la ferveur des pieux pèlerins.
Dans nos corps prêts à recevoir l'ultime psaume
Écrit par les pionniers alors faits fantômes
S'émeut tumultueusement la voix des esprits.
Elle nous dicte la tristesse des stances avilies
Des profonds qui délivrent leur prophétie des bas-fonds
Et la sagesse des béances pour leur humble don.