Mais par-dessus tout, je HAIS, je HAIS profondément être méprisée, dédaignée, regardée de haut, raisonnée...
C'est naturel, personne n'aime ça (pratiquement...). Mais bordel, je le verbalise depuis peu de temps. Très peu de temps. Toute ma vie, j'ai dit OUI. Même quand je pensais NON. Parce que j'avais peur de la réaction d'autrui. Mais surtout j'avais peur de l'image que je renvoyais. J'avais peur de le décevoir, j'avais peur qu'il pense "quelle merdasse cette meuf". C'était l'unique façon pour moi de contrôler l'image que je renvoyais. La domestiquer en donnant ce qu'autrui voulait entendre. Bref, il s'agit d'abnégation la plus totale. Et d'esclavage. J'étais totalement esclave de ma peur, et tout s'enchaînait atrocement, comme un engrenage fatal. Je cédais, puis re-cédais, puis les gens savaient que je cédais, alors ils s'arrangeaient consciemment ou pas pour me faire céder à nouveau. Bref, une vraie petite pute avec moi-même, je me corrompais moi-même, et je corrompais mes idéaux. Ah oui parce qu'entretenir des idéaux parallèlement à ce genre de comportement, ça rend complètement névrosé!
Bref, je suis encore en train de travailler ça pour être en phase pensée et action, mais c'est encore dur. Je trouve des exutoires n'importe où, je me défoule sur les gens que j'aime au lieu d'engueuler ceux qui me font réellement chier. Faut dire que j'ai un temps de latence hyper long. Je couve la maladie, je la nourris inconsciemment, et puis une éruption survient. Une fois le mal réalisé, c'est le courroux divin pendant plusieurs heures, et la diarrhée d'insultes. Un mode de vie à l'opposé de ce qui est sain pour la santé mentale et physique.
Aujourd'hui, je réussis parfois à ne pas me laisser domestiquer. Je crois que le fait d'assumer mieux mes idées, mes positions et mes créations aussi petites soient-elles... assumer les extensions de moi me permet enfin de mieux assumer qui je suis. Mais je dois intégrer l'existence de mon moi en tant que moi différent du moi d'autrui, et au grand jamais relié au bon vouloir de ce dernier. Fin du Chapitre 2.
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