Passer des heures dans l'obscur silence. Croire en ses mots, croire en ses rimes. Croire, l'excès de fantasmes? Croire et donner, n'est-ce pas assez? Donner tout court, sans croire, la vie ne demande pas moins. Mais alors, je chante à contre-courant de la vie. Et je ne sais pas où me situer. Tout donner selon les formules élucidées? Tout donner sans avoir cure du succès? Stupidité, aveuglement que de penser que la foi importe autant que le don? Que l'espoir permet l'accomplissement des amorces de lendemains heureux? Entendre, voir, que la vie et son représentant le plus proche ne croient pas avec ferveur, ni en l'espoir, ni en moi, je me sens à nouveau seule. Seule, mais à ma place. Seule, mais légitime. Car grandir s'organise ainsi, errer seul, sans coussinet greffé aux pattes quand on dérape! Errer seul, sans appui ni espoir d'autrui. Errer seul avec pour seule eau le don constant et pour sel l'espoir divin.
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