Qui si ce n'est moi pour croire en moi?
Torrents de peine, parfois
Car je sais que l'espoir m'a quittée,
Que la magie m'a dupée,
Peut-on courber sa nature
Comme une tige qui se désaltère
Au fond d'un étang, et taire
Ses doutes et ses faiblesses,
Chanter, aveugle, sans cesse?
Peut-on courber sa nature
Comme un héron sur son îlot,
Assourdi par les imprécations, les mots,
Vivant sa vie en roi,
Ignorant tout des lois
Mais heureux, heureux, sans raison,
Torrents de joie, souvent
Car il est seul, et dans sa solitude,
Il croit en sa force, en ses turpitudes,
Tout comme j'aimerais croire,
Torrents de doute, toujours,
En moi-même, en l'amour
Sans faille d'une vie donnée,
En l'effort, et au cœur qui permet
D'avancer sans questions
Ni tergiversations :
Je suis, je vis, j'accepte, j'aime,
Je crois, j'espère, je donne, je sème.
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