jeudi 8 décembre 2011

Emilie la serrurière

Comme éclate le rire-éclair d'un lutin d'hiver,

je sautille de coquelicot en coquelicot,

le sourire en bandoulière,

mes songes pour idéaux,

et mes écrits pour doux vaisseaux.

Je navigue de contrée en contrée,

m'enivre de chaque parfum, chaque nectar,

et puise de ces cocktails magiques,

de longs poèmes qui offrent des clés.

Qui eut crû que je deviendrai un jour serrurière ?

Je fabrique des kyrielles de petites clés,

clés de fée ou bien clés des champs,

elles ouvrent les portes de maisons qui n'existent pas

et font naître de petites demeures aux frontières des rêves.

Quelques minutes pour acheter la maisonnée,

et pour toujours un songe y reste bien implanté.

Il parle aux habitants, les apprivoise,

et finit par se multiplier, et faire tinter

d'autres petits rires-éclair dans les chaumières !

Nos rêves nous portent,

doux vaisseaux tentaculaires,

pieuvres vagabondes et longues nuits ailées,

vers ces plages d'étreintes imaginaires,

et ces vallées de mots qui s'élargissent sans arrêt.

Comme éclate une chanson-fée dans les rayons de juillet,

je navigue de toit en toit, et dissous les barrières,

armée de clés aux petits rires-éclair.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La vache, je kiffe!! Tellement léger et poétique! Tellement plein de petite lueurs et couleurs. Tellement un texte qui te ressemble finalement! J'adhère! Jim

Nyx a dit…

C'est trop drôle que tu dises ça car je l'ai écrit en m'inspirant de la chanteuse Emilie Simon (d'ailleurs je le lui ai envoyé, j'ignore si elle le lira un jour^^) en tout cas, je te remercie fort pour tes compliments, et continue à écrire pour les concours divers et variés! Merci merci merciiii!!!