mercredi 23 juin 2010

défouloir.

Comment ne pas se laisser submerger par une trop puissante énergie cumulée tout au long de la journée? Comment ne pas se laisser engloutir par son énervement quand on arrive à rien, ni peindre, ni bricoler, ni trouver une foutue enveloppe.
J'ai envie de m'exploser en milliards de petits morceaux, il n'y a que comme ça que je serai enfin satisfaite! Métaphoriquement.
Ma créativité est au plus bas, mais mon désir de création va crescendo. Du coup je fais n'importe quoi et je m'énerve toute seule. Puisque je n'arrive à rien, et que je suis bloquée par mon propre désir de perfection qui ne rime à rien.
J'en ai super marre de ne pas transformer cette force en moteur, en émulation personnelle, mais comme je suis livrée à moi-même, je végète dans mon circuit fermé.
Je crois que je suis arrivée à un point de non-retour où cette solitude pèse trop lourd. Je dois voir d'autres êtres humains.

wtf

Tourne en rond, tourne en rond x 10 000.

Argentique...

J'ai toujours eu cette nostalgie de l'argentique, comme la nostalgie des cassettes, des vinyles, des rétroprojecteurs... Je sais c'est débile, je n'ai même pas connu l'époque des vinyles, mais j'ai ce côté poujadiste dans l'âme, ce côté "c'était mieux avant" très con, mais pourtant tous ces objets avaient tant de charme! Je n'y peux rien, ils m'attirent!
Pour l'argentique c'est un peu différent. J'en ai fait pas mal de 16 à 20 ans, puis on m'a offert un très bon numérique. Je ne le quitte plus, mais il est clair que ma relation à la photo a complètement changé depuis, et ce constat m'attriste atrocement. Je n'ai plus cette attente où je frétillais d'impatience à l'idée de découvrir mes clichés, et surtout je ne développe plus mes photos. Plus par flemme qu'autre chose, mais je trouve que le numérique rend trop fainéant. C'est tellement facile que c'est trop facile d'aller faire développer ses photos, alors on n'y va même plus. Et c'est nul, parce que des photos ne vivent vraiment que sur le papier, et pas sur un écran. Donc là je vais me trouver une pellicule noir et blanc pour reprendre mon bel argentique, et faire à nouveau des portraits, des paysages, des scènes de la vie... que je développerai forcément! Parce que malgré tout, j'ai beau aimer le numérique, les photos argentiques noir et blanc sont tellement plus belles, tellement plus contrastées, tellement plus noir et blanc légèrement sépia et pas ce bleuté grisâtre pourri des numériques! Je n'ai jamais retrouvé cette qualité de l'argentique dans le numérique noir et blanc... Alors je crois que je vais faire tous mes clichés nb en argentique dorénavant...
Quelques vieilles photos argentiques photographiées à l'aide du numérique ^_^





Galapagos

ain't it funny how we pretend we're still a child softly stolen under our blanket skies and rescue me from me and all that i believe i won't deny the pain i won't deny the change and should i fall from grace here with you will you leave me too? carve out your heart for keeps in an old oak tree and hold me for goodbyes and whispered lullabyes and tell me i am still the man i'm supposed to be i won't deny the pain i won't deny the change and should i fall from grace here with you will you leave me too? too late to turn back now, i'm running out of sound and i am changing, changing and if we died right now, this fool you love somehow is here with you i won't deny the pain i won't deny the change and should i fall from grace here with you would you leave me too?

...

La solitude finira par m'engloutir dans un abysse de noirceur profonde. Elle m'irrite, me ronge et me dévore à petit feu pour le moment. Certains jours, je me sens totalement en fusion avec l'univers et les êtres. D'autres, je suis la plus grande incomprise. Je rêve de ce qui ne semble pas exister et je désespère de constater qu'il n'y a aucune application pratique de ces idéaux.
Je rêve d'esprits que je ne rencontrerai peut-être pas de mon vivant, de moments de pure transcendance, et d'une connexion autre que celle de mon modem...
_____
Je dois me focaliser sur une activité brûleuse d'énergie ou je risque de faire des feux d'artifice avec ce cumul d'énergie non utilisée.
_____
Je vois la mer, j'entends des notes de musique, je lis des mots, j'absorbe des débats, des idées, mais je n'arrive pas à m'impliquer et à me passionner. Parce que ce n'est pas moi qui vis directement ces choses. Je suis un ermite à qui le monde grégaire manque terriblement parfois.

vendredi 18 juin 2010

La Route.

Je bois les kilomètres menthe à l'eau, ciel d'orangeade
Tu déplies les rubans de bitume comme des plumes de paon
Je vogue sur ta peau sinueuse si douce tout au long de la balade,
Tu ronronnes comme une panthère qui semble trouver ça bon!


Gober.


Expression corporelle.

En ce moment, tout mon corps et mon esprit se pressent pour s'exprimer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de jus du tout-qui semble infini ces jours-ci-et parler dans un langage que je n'ai jamais appris. Je le découvre au fil des mouvements spontanés, et je crois que j'aime beaucoup ça. Je me souviens des paroles de Paul Valéry au sujet de la danse et de la marche... La marche est telle la prose, elle s'assigne un objectif précis, alors que la danse est telle la poésie, elle déambule, funambule, elle va nus pieds, sans but! (Il le disait de façon beaucoup moins folichonne, mais en substance, c'est l'idée). Et en ce moment... je suis portée par la danse, la poésie, l'errance créatrice, la fantaisie impromptue et l'émotion brute.

jeudi 17 juin 2010

Poème léger du matin.

Les arbres s'affolent
Dans le courant doux amer de juin
Les arbres s'envolent
Et acheminent les rêves du matin
Vers les cieux assoiffés,
Les soleils incendiés,
Et écrivent mes voeux à l'encre de brume
Au-dessus du toit qui t'habite
Pour qu'à pas démesuré jusqu'à la lune
Tu me rejoignes dans l'ultime rite ;
Mes bras s'enroulent autour de tes hanches,
Enrubannées de soie nuageuse que je tisse ;
Ma bouche s'empare du reste en un flot j'épanche
Une forêt de baisers et vers les étoiles je te hisse

En cage.

J'ai l'impression d'avoir tout fait CONTRE, bêtement. Sois sage, et je profère des insanités. Met un pantalon. Et je mets la jupe la plus courte qui soit. Ne sors pas. Et je vais baiser dans les cimetières. Ne t'approche pas du spiritisme. Et j'invoque Frénésie pour écrire des textes inspirés. Fais un régime. Et je bois bière sur bière.
Pourtant, je me trouve très sage.

La lionne.

Quand j'écoute une musique qui m'est chère, je tire les rideaux, j'allume la lampe du désert, je me calfeutre dans un espace restreint et calculé, puis j'explose les dimensions. Je pars loin en voyage, comme une crise d'épilepsie sans fin, une série d'orgasmes ultra-puissants, je me retrouve à roucouler avec la musique, ne formant qu'un avec les notes de musique. Je suis sortie acheter un album qui me tenait à coeur. C'était un acte sexuel en soi. Je savais que j'allais faire plaisir à son concepteur, alors j'ai mis un grand décolleté, et j'ai roucoulé avec la musique. Je crois qu'on devrait prendre le temps d'effectuer chaque chose qui nous tient à coeur très lentement, prendre tout son temps, pour prendre son pied naturellement. Surtout, considérer chaque acte comme un acte d'amour suprême. Je vais acheter un cd, donc j'offre de l'amour. Je vais me promener dans la nature, donc j'offre mon corps et mes pensées, encore une fois... un acte d'amour. J'aime sensualiser tout ce que je fais, et sentir que mon corps est réceptif, autant que mon mental, qui lui est trop présent à mon goût. Je crois que si on faisait plus attention à notre ressenti, nos émotions, et nos sens, les choses couleraient de façon beaucoup plus naturelle entre les êtres, et avec nous-mêmes. Essayons juste de regarder chaque micro-mouvement de nos vies comme des actes purement sensuels. Je vais à la mer, je sens le mouvement des vagues, je cours, je sens la caresse du vent, je chante j'exprime mes désirs. Et tout se délie...

Remerciement posthume.

Merci à l'Irlande. Grâce à elle, je recouvre la louve qui hurle, après avoir été l'agneau qui chiale. Merci à l'Irlande de m'avoir fait redécouvrir la France, et la chance que j'ai d'être là où je suis maintenant.

"She don't blush cause she's so damned free."

J'en ai tellement chié pour être libre, que maintenant j'ai l'impression d'avoir la force d'une lionne. Je VEUX voir ces connards de condescendants qui ont tout juste leur bac et leur montrer que je n'ai pas fait tout ce que j'ai fait pour que dalle! Que j'ai AUSSI droit à une reconnaissance sociale -parce que quoiqu'on dise, on en veut TOUS- et surtout, surtout... je veux leur botter le cul en leur montrant qu'on peut réussir en restant "gentil". Oui, gentil! Les gens sont tellement cons quand ils sont méchants, odieux, dédaigneux. Pas besoin de faire ton kéké parce que t'es un smicard de mes deux et que moi j'arrive même pas à décrocher un putain de job d'été. Je reste encore hallucinée de voir que certains ont peur que je leur vole leur boulot. Je comprends pas le manque de compassion total de la part de certains. Ils voient que t'es dans la galère mais que tu te démènes, et ils restent là, de marbre, coincés, pétrifiés presque. Ca doit en faire jouir certains de vivre pour leur gueule en rabaissant les autres. Fin du Chapitre 3.

S'assumer.

Mais par-dessus tout, je HAIS, je HAIS profondément être méprisée, dédaignée, regardée de haut, raisonnée...
C'est naturel, personne n'aime ça (pratiquement...). Mais bordel, je le verbalise depuis peu de temps. Très peu de temps. Toute ma vie, j'ai dit OUI. Même quand je pensais NON. Parce que j'avais peur de la réaction d'autrui. Mais surtout j'avais peur de l'image que je renvoyais. J'avais peur de le décevoir, j'avais peur qu'il pense "quelle merdasse cette meuf". C'était l'unique façon pour moi de contrôler l'image que je renvoyais. La domestiquer en donnant ce qu'autrui voulait entendre. Bref, il s'agit d'abnégation la plus totale. Et d'esclavage. J'étais totalement esclave de ma peur, et tout s'enchaînait atrocement, comme un engrenage fatal. Je cédais, puis re-cédais, puis les gens savaient que je cédais, alors ils s'arrangeaient consciemment ou pas pour me faire céder à nouveau. Bref, une vraie petite pute avec moi-même, je me corrompais moi-même, et je corrompais mes idéaux. Ah oui parce qu'entretenir des idéaux parallèlement à ce genre de comportement, ça rend complètement névrosé!
Bref, je suis encore en train de travailler ça pour être en phase pensée et action, mais c'est encore dur. Je trouve des exutoires n'importe où, je me défoule sur les gens que j'aime au lieu d'engueuler ceux qui me font réellement chier. Faut dire que j'ai un temps de latence hyper long. Je couve la maladie, je la nourris inconsciemment, et puis une éruption survient. Une fois le mal réalisé, c'est le courroux divin pendant plusieurs heures, et la diarrhée d'insultes. Un mode de vie à l'opposé de ce qui est sain pour la santé mentale et physique.
Aujourd'hui, je réussis parfois à ne pas me laisser domestiquer. Je crois que le fait d'assumer mieux mes idées, mes positions et mes créations aussi petites soient-elles... assumer les extensions de moi me permet enfin de mieux assumer qui je suis. Mais je dois intégrer l'existence de mon moi en tant que moi différent du moi d'autrui, et au grand jamais relié au bon vouloir de ce dernier. Fin du Chapitre 2.

Créer.

Créer, créer, créer, il n'y a que ça qui compte à mes yeux. Je suis fatiguée d'entendre des interprètes, de voir des interprètes. Il y a certainement des gens qui ne veulent pas se fatiguer, et à qui ça convient très bien d'imiter, de jouer un rôle perpétuellement. Un éternel interprète est aussi un imposteur de sa propre vie. On a tous la capacité de faire quelque chose de notre vie, de la créer et la composer comme bon nous semble... dans une certaine mesure. Se rendre compte de son aliénation est un premier pas dans la composition et la création de sa propre vie.
L'imitation est un bon exercice, mais il présente de grandes limites. Je prêche l'imitation en vue d'acquérir une technique, des idées que nous n'aurions pas eues tout seul, le talent n'est heureusement pas inné, il se travaille, se modèle et se façonne. Mais comment refuser de ressentir toute la jouissance suprême à créer, composer, accoucher du fruit de notre esprit? Comment ne pas céder à la possibilité de transcender une oeuvre en se l'appropriant, en pratiquant le lâcher prise, et accéder à une sorte de transe mystique? Je pense que nous sommes tous les instruments de la Transcendance, et nous avons tous la capacité d'écrire, danser, chanter, s'exprimer, inventer et composer des instants d'Eternité, dans lesquels d'autres se reconnaîtront, voyageront, jouiront, s'abîmeront.
Mon problème est que j'aime tellement tout m'approprier et tout recracher à travers mes brouillaminis personnels, que je crée avant d'acquérir la technique si précieuse à l'artisan. Du coup, ça donne des petites merdes, comme on peut s'en douter. Mais je jouis intensément quand j'arrive à faire ma petite merde correctement. Je sais que la merde en barre m'acheminera vers la merde liquide, vers la crotte, puis peut-être jusqu'à la fleur pour filer la métaphore.
Il y a des domaines où d'un point de vue général, je suis un peu moins une merde, mais il y a des domaines où je me lâche totalement en n'apprenant quasiment pas de technique par découragement constant. Quand il n'y a pas d'émulation sociale, je me décourage. Je veux dire : quand il n'y a pas un groupe avec des éléments de comparaison, je me décourage... Seule, je vois quelque peu mes progrés, mais je me lasse de jouer/écrire/danser seulement pour ma gueule.
On a tous besoin de co-équipiers, d'un auditoire, de gens qui aiment, de gens qui soutiennent. Sinon on resterait dans son lit, voûté et tout dégueu. J'ai tellement besoin de (mon) co-équipier(s), d'un auditoire. J'ai tellement besoin de communiquer ce qui m'anime. Et de communier avec les autres. J'ai tellement besoin d'évènements fédérateurs humainement parlant. Assister à un concert, entrer dans cette putain de transe que j'aime tant, de proposer ce que je fais et pense à d'autres ouverts à la discussion. J'ai tellement besoin d'approfondir, d'écouter, et de parler, parler, m'exposer, prendre des risques. Qu'on me balance des objets à la gueule, qu'on me prenne dans ses bras, qu'on me déchire dans une étreinte fatale! Bordel, j'ai besoin de contactS.
Et par-dessus tout, je demande qu'à partager. Partager ce que je connais, qu'on me fasse partager sa vie, ses choix, son histoire, ses expériences et son savoir. Partager et improviser ensemble. Créer une oeuvre instantanée, inédite, unique, que ce soit une conversation passionnée, une chanson enflammée, la lecture embrasée d'un poème... Tant que l'Emotion du moment nous unit dans une eurythmie de folie, un moment où on se situe exactement sur la même longueur d'onde, tous dans le rouge, tous dans le bleu, tous dans le vert... Le spectre lumineux n'aura alors plus de secrets pour nous.
Je suis la personne la plus frustrée au monde quand on me demande de voir/assister sans participer. Quand on me dit "je vais te parler du Livre des Esprits" et que ça vire au cours magistral. Je peux ne pas parler et être absolument présente et unie a mon interlocuteur. Mais qu'on laisse de la place au ressenti, bordel. J'ai l'impression de trop souvent assister à un cours dans ma vie. Tiens voilà, je vais te parler d'un truc passionnant, je vais te jouer un air incroyable, mais toi tu n'as pas ta place, tu regardes et tu la boucles. Je comprends bien que mon interlocuteur ne veut ou ne peut me faire de la place. Ou il a un égo tumescent ou il a une honte qui le ronge, il se cache derrière son talent, il ne m'offre rien. Je suis FRUSTREE.
J'ai tant besoin qu'on m'offre, et j'ai besoin d'offrir. Fin du chapitre 1.

mercredi 16 juin 2010

Vis

Ouvre le tiroir à rêves, et chante au cœur de ta peur
Crie dans l'eau trouble, et danse sous un ciel en pleurs
Erre dans le néant obsolète, et déverse-toi dans le non-sens
Terre-toi dans la géhenne, et renais au soleil de la démence
Écrase ton passé omniprésent, et marche sur des œufs mirmécéens
Souffre dans l'absence qui te consume, et dévore l'abondance qui t'appartient
Suce la moelle de la vie à t'en souler,
Ne compte plus les jours ni les nuits trépassées
Vis dans l'extrême émoi,
Aime jusqu'au tourment,
Et meurs l'âme à feu et à sang
Car tu auras aimé vraiment.

La route du ciel

Sky Road, Sky Road, tu me rendras folle, Sky Road,
J'arpente tes pentes dansantes qui lentement serpentent
Le long de ton corps couvert d'écume qui vole
Entre les nuages qui m'absorbent alors que tu chantes

Cette ôde que la pluie érode, que le ciel dérobe,
Et qui s'achemine sur mes joues toutes empourprées,
Émues par ton regard posé, je m'y love
Pour être tienne à jamais et à toi me lier.

Sky Road, Sky Road, je promets que je reviendrai,
Par coeur, de nuit, les poings liés, les yeux fermés
Je te peindrai, te décrirai, t'embrasserai

Et à la lumière froide je serai ton aimée
Dans tes yeux d'épure je me réincarnerai
Et miroiteraient dans la brume nos âmes enlacées.


Quand à l'orée

Quand à l'orée de la journée, les cloches de duvet sonores annoncent l'arrivée de l'astre flavescent, je me faufile dans les laines aux songes alliciants, et tisse tel un bombyx ivre de nuit le devenir d'un jour ivre de toi.
photo du canigou.

vendredi 11 juin 2010

Forlorn Past

song :

My life has been a constant crossroad
Filled with paths and sometimes motorways
Some of them marvellous, some of them really odd
But all of them led by secret forces that governed my days

How many lives do I shelter in my head?
How many times did I see the right direction in my third eye?
If there's a destiny, I'd like to see its threads before I'm dead
And thank all the wandering souls giving me blind advice

They're roaming in my soul
They're living in my inner maze
And their truth is my truth, my all,
Although their prints were erased...

I am dedicated to this sacred quest :
Find out the substance of my life
Suffused with forlorn spirits inside my chest
Filling with spiritual essence all my trife
Waxing and waning like a thousand moons

Now in this sacred space, I perform a grateful dance
For their presence along the different labyrinths
Praying them to give me their hand
Wherever I'm heading once again...
(I'm with them)

jeudi 10 juin 2010

Note du 14 avril 2010, même état.

J'essaie de trouver ce qui « laboure mes viscères », j'ai très envie d'écrire et de créer, je sens quelque chose qui s'agite en moi, mais je n'arrive pas encore à mettre le doigt dessus, si ce n'est le désir d'accoucher. Je vais écrire tous les jours pour me vider, même si j'ai l'impression de n'avoir rien à dire. Juste pour parler de comment vont mes sentiments, de quelle couleur ont été mes émotions aujourd'hui. Et peut-être que je trouverai les principes qui sous-tendent ma nature... Je me sens d'une nostalgie certaine. J'aimerais reprendre tous les mercredis après-midi de ma période lycée et les transformer en fêtes sombres fédérées par la musique et le rire. Sombres juste en apparence, juste ce qu'il faut pour ne pas dire bizarre mais intense. Je suis fatiguée de voir des collègues affadis par la routine, ou des gens qui se déguisent en gentils. A quoi bon? Mes papilles en ont marre du carton, c'est dégueulasse. Je veux des putain d'épices. Je veux goûter des gens intenses et piquants. Ca m'irrite, mais après tout c'est leur problème. Seulement, c'est nul de se retrouver avec des gens tout pré-fabriqués estampillés « dundrum » sur la goule pendant les pauses non divertissantes à souhait...

Ecrit-Vain

être écrivain c'est se poser de vraies questions, ça n'a rien a voir avec la narration. Il s'agit de parvenir a discerner une interrogation dans le flou artistique de la vie. C'est de s'emparer de cette interrogation et de mettre en place son décor pour qu'elle éclate sous le feu des projecteurs, déshabillée par les yeux des lecteurs...

Ca me gratte!

Ca y est, j'ai commencé la guitare pour de bon. C'est vachement dur, j'ai super mal à la pulpe! Mais je tiens bon, il y a le doux parfum du Zeugme qui me porte, et le désir de créer des compositions, de chanter et hurler nos mots et nos poésies, et enfin de nous unir un peu plus dans la communion extatique de la musique.