mercredi 22 décembre 2010

Poème de Yule


Caduque tu es, si couvert de lumière
Tu te trouves en été
C'est dénudé de tes apparats
Que l'hiver te façonnera.
Plonge tes mains dans le trou
Laisse la pénombre t'envelopper,
Cherche la clé pour faire sauter le verrou
Du monstrueux et du dissimulé.
En toi les énergies foisonnent,
Ne laisse pas les marionnettes faire la donne.
Ton coeur est profond comme une mer d'été
Ton corps se déploie comme le chêne des forêts
Ton âme croît comme un soleil d'amour.
Laisse ce temple mûrir nuit et jour.

Bordeaux. Voyage intérieur.


Octobre :

Voilà maintenant un mois que je suis bordelaise. Malheureusement, ce périple est un passage, et non un ancrage d'après les plans qui se bousculent dans ma tête. Mais les plans s'avèrent parfois de vastes chimères et la réalité une main puissante qui nous empoigne et contre laquelle nous ne pouvons lutter. Mon statut de bordelaise est donc nébuleux et indistinct, mais il se dessine au fur et à mesure que mon corps et mon esprit habitent cette ville.

Je ressens diverses émotions eu égard à mon nouveau berceau. Aristo, branché, wannabeparisian, rétro, ville-musée, population argentée et poésie des quais. Il y a de tout cela. Ici, on se sent rapidement important. Ecoles de commerce, banques, hommes et femmes d'affaire, il y a dans l'air l'amour de l'égo, l'amour du pouvoir. Les jeunes sont aériens, volatiles et pâles, les middle age sont ancrés, présents, et remplis de décisions. Les enfants sont des adultes miniatures aux moeurs et aux us décents et raffinés. Beaucoup courent après l'image et les icônes, ils les fusionnent avec leurs corps inachevés, leurs âmes affaiblies. Les toits sont beaux et poétiques, mais trop souvent préoccupés. L'horizon est apaisant car la perspective devient floue et ambiguë. Les premiers plans sont objectivement ravissants, mais trop de sentiments contradictoires en jaillissent. Comme dans toutes les grandes villes, on court après la paix. Dans les cafés, les parcs, les discussions le long des quais et les promenades amoureuses. Il y a ce sentiment d'ébullition où qu'on aille, comme si un nuage de feu peuplait notre tête et nous empêchait d'y voir clair, de dessiner un trajet limpide, comme si chaque vitrine, chaque arbre, chaque place, chaque distraction servait à nous détourner et à remplir notre être de colifichets et talismans vitaux. Contrairement à un village, ou toute zone moins encombrée sur le plan humain comme géographique, on ne peut définir sereinement notre relation de soi à l'univers. Dans un lieu moins dense, une relation de paix s'établit entre monde et être, le monde servant de miroir à l'homme. La distraction est diffuse, et permet la réflexivité. Il est très dur d'évoluer en toute objectivité sereine dans une ville aussi enfiévrée que Bordeaux. La concentration de choses, d'activités et d'âmes perturbe notre circuit interne. Notre fonctionnement propre en est érodé. S'installe paradoxalement un décalage dans la mécanique de l'être au fur et à mesure que le mécanisme de la ville semble de mieux en mieux huilé.

J'aime artistiquement parlant Bordeaux. Mais je n'aime pas humainement parlant la ville. Elle est trop épileptique de lumières et de divertissements dans le sens premier du terme, de détournements de ce vers quoi je tends naturellement. L'urbain et ses charmes laissent trop peu de place au naturel et à sa simplicité, sa vérité. Dans sa richesse et sa pluralité il y a aussi la fausseté, bien trop conquérante...

Dans le train...

mercredi 15 décembre 2010

The 90's

on pouvait ressembler à n'importe quoi d'informe et de mal assorti, c'était quand même trop la classe! (for non blondes)

Un grand espace à soi

Plus je vis, plus je me rends compte à quel point un GRAND espace est nécessaire à notre survie mentale, émotionnelle et spirituelle. Ici, dans ma cage à lapin bien mignonne, je péris à moitié. J'aime ce nid douillet, mais il me contraint à beaucoup dormir, à beaucoup faire pour la survie de l'espèce, mais pas à déployer mon imaginaire, ni à percevoir la clarté de l'horizon. Ici, ma perspective est réduite, me renvoie à la matérialité, et ne m'offre qu'une poésie urbaine sporadique.
On a besoin d'horizons dégagés pour nettoyer et élargir nos frontières mentales, on a besoin de grands espaces pour s'exprimer plus aisément, pour ne pas être heurté à la moindre contrainte qui nous renverrait à une matérialité bien trop présente, à des mouvements bêta bien trop répandus, au lieu de nous élever à l'alpha et au gamma... On a besoin de pulvériser nos plafonds LIMITATIFS, d'atomiser les murs, de destroy ce qui gêne notre épanouissement total.
L'espace réduit signifie (pour moi) relation réduite de soi à l'univers. Signifie repli sur les besoins primaires de l'humain ou sur ses obsessions, signifie circuit fermé car bien trop auto-alimenté. Invasion de l'obsession, de la monomanie, sphère physique et mentale complètement surinvesties. Peu de place pour l'émotionnel, l'artistique et le spirituel.

mardi 14 décembre 2010

Perpignan

Jamais je ne pensais ressentir un sentiment aussi puissant pour un lieu. Je me moquais bien des chauvins, mais maintenant je commence à saisir cet atavisme, cet attachement fort aux racines. Mes racines sont là bas, c'est là où j'ai grandi, vécu toute mon enfance invariablement, toute mon adolescence, où j'ai découvert la liberté, où j'ai éprouvé des joies, des désespoirs, où j'ai vu les plus beaux couchers de soleil au printemps, où le vent a failli m'emporter, où j'ai pu enlacer la mer Méditerranée jusqu'en septembre et sentir mon coeur battre à l'unisson des vagues brûlantes de poésie. C'est là que j'ai rêvé, heures et journées durant, à des ailleurs que je ne trouverai jamais. C'est là que j'ai appris, que j'ai aimé, que tout a commencé. Et c'est encore là-bas.
Je le sais, quand je reviens, je ressens un intense apaisement. La ville expulse des milliers de moteurs, de cris, de peurs par ses artères encombrées, les gens parlent plus fort qu'ailleurs, brûlent, bouillent, et ce bouillonnement interne est exprimé jusque dans la ville elle-même, sa vive circulation, ses quartiers colorés et chauds, sa lumière dorée et enveloppante. J'aime cette lumière. Tout est plus fort, plus chaud, plus vif, pourtant, en moi la paix se fait. Je suis sereine comme jamais. Je renoue avec mes racines, revois ma maison d'enfance, d'adolescence, les gens qui m'ont entourée, et je me sens si bien! Je n'ai plus besoin de courir à droite à gauche, en quête de je-ne-sais-quoi. Je peux me laisser aller et vivre au rythme des saisons, des journées, des lunes, je suis. Peu importe si je n'ai pas de but immédiat. La rêverie, les balades, et les songes sont autorisés et même inclus dans la vie naturelle de ce lieu. La lumière, la douceur du vent, le chant crépusculaire des oiseaux, les étoiles visibles la nuit, le murmure de la mer, le patchwork des vignes, le charisme des montagnes, tout nous enjoint à prendre le temps de nous arrêter et de contempler, seuls, errants peut-être, mais heureux, remplis.
Je n'ai jamais retrouvé cette paix de l'âme ailleurs que là-bas.
Aujourd'hui je suis loin, je cours, je doute, je questionne, et cours, sans même danser... sans même rêver... tout n'est que praticité, nécessité de savoir TOUT DE SUITE, DEVOIRS... parfaits germes du doute et de la tristesse.
J'aime tout chez moi. J'aime prendre le bus qui s'éternise 45 minutes à faire tous les villages pour aller en ville, j'aime les quartiers cradingues et jouasses du centre, j'aime ces gens qui rient et parlent fort sans vergogne, j'aime la musique à fond des kékés le soir, j'aime mes autochtones de potes, j'aime le dédale des rues, j'aime ce côté village, ce côté cocon, cette proximité, cette curiosité. Car toutes ces qualités me manquent tant d'où je suis...

photos : http://www.visoterra.com/photos-perpignan/perpignan-le-canigou-et-la-tet.html
http://blog.bmykey.com/category/immobilier/actualite-en-france/languedoc-roussillon/pyrenees-orientales/perpignan/

Amour toujours tu es le rêve des songeurs
Tu dépeuples les cœurs et attises les erreurs
Ton nom rampe comme une vipère assoiffée
Dont l'ombre chante d'acides vers éraflés.
On t'invoque t'adore et te glorifie
On s'inquiète s'écorche et s'horrifie
Car jamais le cœur autant ne subit
Que lorsque l'âcre rancœur s'écoule en un cri...
Aime! ou meurs, ainsi on te berce
Mais dans l'âme en silence on te blesse
Amour toujours tu es le rêve des songeurs
Aime, meurs, et accepte tes pleurs.

lundi 13 décembre 2010

Dans la fureur des cieux furibonds
S'isolent les coeurs envieux rubiconds,
Les destinées intenses des prophètes errants
Sont comme des lacets immenses d'êtres enivrants,

Hypnotisés en transe ils provoquent les feux
Des bêtes élancées dont se moquent les dieux,
Ratés sont leurs progénitures esclaves
Tarés sont leurs futurs, lourds nids d'enclaves.

Il y a en ce monde des sauveurs ignorés
Aliénés par d'immondes saveurs désossées
Qui s'hébètent et s'abîment dans des lueurs mort-nées
Dites belles et divines, mais de tumeurs ornées.

Ils mangent des rêves doux et plastifiés
Échangent des vers mous et apeurés
S'abreuvent de paroles et crèvent d'inconscience
S'émeuvent et s'enrôlent dans des trêves d'inconsistance.

samedi 11 décembre 2010

Ecriture automatique

Viendra une ère où la lumière sera bougie, où les époques se chevaucheront, plus de montres nous n'aurons, plus de devoirs stupides nous nous imposerons ; la terre et ses enfants nous cultiverons ; l'astre nous grandira, le ciel nous parlera ; dans les arbres nous vivrons en hauteur plus proche du ciel ; ce sont les montagnes qui gagneront ; plus fortes que les collines de métal qui envahissent le mental. Le paysage du coeur se propagera, se mêlera à nos rancoeurs nos douleurs et nos bonheurs car nous l'aimerons nous l'incarnerons. L'homme se débarrassera de ses angoisses de surface qui périment en profondes détresses. Il vivra en harmonie dans le monde ; animaux, végétaux, tout aura un lien. Sacrés nous sommes Sacrés nous serons car un jour nous le fûmes et souvent nous l'oublions.
S'approprier les rythmes des saisons et des ambiances comme les siens ; ne pas suivre l'oppressante tradition, emprunter le chemin adjacent et abscons, peut-être, mais le vivre vraiment, loin des déterminismes et des carcans d'Idées. Être l'Idée dans ce sentier qu'est ma vie, LA vie, L'Essence même de la vie : le Sentier.
Cela m'importe peu de danser pour autrui, je danse pour moi sans modèle ni étau, juste la pureté éthérée de l'Instant T et l'émotion incorporée. Pas de pression quant à une certaine régularité de la pratique. La pratique ne peut être confinée à la matérialité d'un horaire hebdomadaire et doit demeurer pure, fruit d'un instant, ou mourir.
Afin de créer, je dois être dans un état d'ouverture totale, suivre le fluide universel et ne pas m'assigner de but. Ainsi je suis libre et la poésie sans objectif restrictif m'envahit.

Je ne peux forcer la création, elle sort ou ne sort pas, elle ne s'invente ni ne s'improvise, elle s'impose toujours ; c'est une évidence à expulser tellement elle encombre l'esprit et le remplit d'une joie indicible mais qui se vit.

jeudi 9 décembre 2010

YANG

Vie actuelle =
Amour : OUI
Fac : NON
Travail : OUI
Vie sociale : NON

Savoir si les différentes sphères de notre vie nous conviennent n'est pas chose aisée. Quand je pense à la fac, j'ai envie de dormir, quand je pense à mes amis inexistants, j'ai envie de rentrer dans le sud. Quand je pense au reste, je suis à ma place, en accord.

Il faut quand même un LONG parcours avant de s'en rendre compte. La fac = 500€ pour comprendre que ça ne m'intéressait plus du tout. Et des heures peut-être perdues à lire des choses qui ne me motivent pas.
Il faut cracher son fric, cracher de sa vie pour comprendre. Sinon c'est confortable et on s'en accommode. Quel verbe atroce. S' accommoder = prendre l'apparence d'une commode pleine de tiroirs qui range, catégorise, intériorise, et ne mélange pas, reste figée. C'est clairement pas un mot HUMAIN.

Café Bordelais : "Au Cailhau"

Superbe place, superbe porte Cailhau. Un endroit très calme, clair, et majestueux. Un service rapide et sympathique, une grande variété de thés et cafés bio. (mention TB au thé aux épices). Quelques voitures passent parfois malheureusement, mais dans l'ensemble, très agréable!
Note : 8,5/10

Café Bordelais : Place Saint Michel

Le thé à la menthe y est absolument savoureux et carrément modique (1€). La place est très belle, sous la protection de la flèche, elle offre de petits concerts improvisés par des inconnus, beaucoup de couleurs et de vie.
Note : 8/10


Café Bordelais : "Ailleurs à Bordeaux"

Jouit de la vue privilégiée de la place du Parlement. Mais les prix sont du coup très chers malgré une carte peu variée et l'accueil un peu sec. Regarder les gens et le tohu-bohu de la ville demeure tout de même très agréable...
Note : 7,5/10
Plus je creuse dans l'abstraction et plus je deviens hermétique aux relations humaines non-personnelles, non-réflexives, non-agitatrices de questions existentielles. Après tout, je n'ai pas besoin de crème relationnelle, je me torche avec. Mais pour autant, comment éviter toute imperméabilité sociale?
l'avenir ne veut rien dire
le présent jamais ne ment.
ce qui EST,
c'est l'instant T
le vivre
C'est la vérité.
Le fantasme est le coffre-fort de l'âme, il se remplit, se chérit, dessus on y dort, mais à quoi bon le verrouiller si jamais il ne vit?
Des enfances et des croyances,
Jamais on ne se débarrasse.
Les murs construits sont là pour garder
L'esprit dans un bel étau doré.

Comme une pierre précieuse assiégée,
Les chatons deviennent tigres,
Et le raffinement est si acéré
Qu'il décapite les foetus de surprises.

Alors le mur se déploie
En forteresse et en cité ;
La peur et l'ignorance font la loi
Dans ce repaire immaculé.

Tu crois vivre et respirer,
Mais ton coeur malade se putréfie,
A coups de haines et de rejets
A mesure que ta barricade grandit.

Le jour le ciel est clair
Les horizons si riches!
La nuit, seul, tu te perds
Tu sais pourquoi tu triches.

Et à petit feu tu te fermes ;
Croissance à l'envers d'une rose,
La délivrance viendra à terme,
Ton ultime espoir morose.

J'aimerais détruire ce qu'aveugle
On t'a donné et nourri,
J'aimerais pulvériser le leurre
Des mortifiants acquis.

Où es-tu en ce monde?
Quelques vivants rayonnent,
Mais ton empire se fonde
Sur un credo zombie atone.

Quand les yeux de demain
Perceront à jour nos prisons
Nous pourrons vivre enfin ;
Armés de conscience,
Clarté du jour cristallin ;
Nous atomiserons nos vieux taudis
De mensonges remplis
Pour avancer sans filet
Sans faux diamants ni colifichets
Joyaux à l'air et coeurs ouverts.

lundi 1 novembre 2010

Rien ne va plus

Message à la vie, message aux étudiants qui sont en M2 avec moi, à tous ceux que je croiserai fortuitement ou PAS-comme c'est d'ailleurs toujours le cas dans la vie, mais c'est juste une formule :

Bordel, je veux des amis, je veux des gars et des meufs délirants, qui m'accompagneront dans une vie nycthémère x 4 la semaine dans des aventures risibles et sordides, je veux du fun, du pur steack, de l'impro, de l'amour amical! OH j'ai tant besoin de ça!

Je veux d'la vie, d'la vraie! *clairons*

C'est un message pour moi. Mais je ne veux pas que ce texte me serve de réalisation fugitive de mon besoin. Je veux que n'importe quel lecteur lisant ceci et me voyant rester dans mon cocon d'écriture, de musique, d'internet et de chips le soir dans mon appart, vienne sonner à ma porte (matériellement ou métaphoriquement, je prends tout) et me secoue les putains de puces qui me servent de couverture!!!! C'est un message pour moi, pour que je m'auto-secoue, mais pour que la vie continue de m'envoyer des messages PUISSANCE 1000 sur ce qui va pas en ce moment, les vecteurs humains étant préférés.

Et voilà quelle merde maintenant j'ai envie de me déverser sur ce site-poubelle qui me sert qu'a récurer mon mal-être hebdomadaire. J'ai envie de dire que je flippe pour mes exposés, mais que de toutes façons tout le monde s'en fout puisque personne ne réagit dans cette foutue fac empêtrée dans un foutu sommeil éternel!!!! J'ai envie de secouer les esprits comme j'aimerais qu'on secoue le mien, mais est-ce vraiment mon rôle? Pour le fun, je le ferais, mais pour la postérité, peut-être que je me tairai. Et puis ça rime à rien la postérité : pose, taire, y tait. Voilà, pose-toi et tais-toi! Moi je préfère le poster-rieur à tout ça!

J'ai envie de revenir avec des FLASHBACKWARDS MOONBOOTS à l'ère des fumeurs de grass dans des combi wolkswagen qui se roulent des palots en confondant êtres, lumières, nuages, vinyls, animaux... J'ai envie de rechausser mes MAGIC MOONBOOTS pour re-parcourir les 90's après toutes ces exquises aventures et de tomber en transe dans un concert des Smashing ou d'Alice, et saisir l'éternité si belle de ce moment.

A la place de VRAIMENT VIVRE ces trucs magnifiques qui existent encore dans les 2010's je pose mon cul sur une chaise et écris ces conneries! Je suis vraiment une passithétique! passive-pathétique, qui rêve d'action et la supplie de tomber du ciel en lui envoyant un message électrique du haut de son cul posé sur sa chaise au ras des pâquerettes... le ciel est bien loin de cette distance mirmécéenne! Note à moi-même : ne pas me trahir, et vivre ce que je dois vivre même si cela implique : pas dormir, pas travailler, pas réussir, mais VIVRE.

dimanche 17 octobre 2010

La machine à rêves

la machine à rêves est pleine de lendemains nébuleux aux planètes assouvies.
des jours sans danse
ou des nuits d'envie,
rien ne donne la tyrannique cadense
à ce temple endormi.
il s'élève seul au milieu de nos coeurs
et transperce nos âmes d'ardentes liqueurs.
monde liquide aux angles arrondis,
tu flottes sans nord et ondule avec grâce.
tu ignores ton demain alors tu prends ton ampleur
et tes ombres sont belles dans cette douce torpeur.
Tu plonges en nous,
tu es vif comme une lame aiguisée.
Tu nous regardes, ton âme brisée nous repaît.
Mais bien vite tu veux nous ressembler,
tu imites sans savoir-faire
et tu copies les délires de nos pères.
"Invente le tien" disent les esprits!
tu te perds dans nos délices,
rassasie ta pauvre âme,
sèche elle est,
mais dans nos ciels
tu boiras le nectar poïein.
Ferme les yeux et oublie qui tu es.
Amour je t'apporterai.

lundi 4 octobre 2010

Self-vampirism

n°1 = APPRENDRE A DESAPPRENDRE

SUS-TENTATION DE L'HOMME

EQUATION DE L'ETRE?
CHAOS
AUTO-CONTEMPLATION
IL TRONE DANS NOTRE VIE...

SE NOURRIT...
ET DANS L'OBSCURITE, IL NE RESTERA QUE...

jeudi 26 août 2010

Troc!

Voici ma page troc! Elle résume en images tout ce que j'ai à troquer...

Je recherche plus particulièrement des ouvrages sur :
- la faery
- l'art-thérapie
- l'autocontruction
- les écoles alternatives
- le féminin sacré
- les ouvrages de Doreen Virtue

et tout ce qu'il y a ici (wishlist)

Mais je reste ouverte à tous les coups de coeur!!
PROPOSEZ! ;-)

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Witches of the World, D.Canwell & J.Sutherland


Très beau livre en excellent état acheté il y a 2 ans à Londres. 256 pages.
Sommaire :
Introduction
The witch-hunt craze
Spotting a witch
Witches' tools, familairs and spells
The witch's garden
The witch-hunters
Protection from witches
European witches
Witches of the world
Points positifs : de très belles photos, un livre agréable à lire/avoir
Points négatifs : un ouvrage assez généraliste
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Huile essentielle de romarin à cinéole
Propriétés :
- Mucolytique, anticatarrhale, expectorante
- Bactéricide puissante (staphylocoque doré, staphylocoque blanc, streptocoque,...)
- Fongicide
- Revitalisant cutané et capillaire

Indications :
- Refroidissement pulmonaire, bronchite, otite, sinusite
- Cystites et candidoses
- Fatigues chroniques, asthénie, surmenage physique et intellectuel
- Cheveux fatigués, pellicules, perte de cheveux
- Dyspepsies, digestions difficiles, entérocolites d'origine fermentaire

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Bijoux Lutin et Lutine



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La religion des Romains, John Scheid


Présentation de l'éditeur
C'est une religion complexe et diversifiée, à l'image de l'histoire et de la société romaines, que nous présente cet ouvrage. Aux éléments latins, sabins, étrusques et grecs se mêlent en effet des divinités exotiques et des rites méditerranéens. Son évolution est suivie depuis les origines de Rome jusqu'au christianisme triomphant au Ve siècle. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

Biographie de l'auteur
JOHN SCHEID est professeur au Collège de France et directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études. Il est l'auteur de Religion et piété à Rome (La Découverte, 1985), avec F. Jacques de Rome et l'intégration de l'Empire, 44 av. J.-C. - 260 ap. J.-C (PUF, 1990), avec J. Svenbro de Le Métier de Zeus. Mythe du tissage dans le monde gréco-romain (1994).
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lundi 9 août 2010

La nuit...

Article écrit il y a plus d'un an et demi...

re-définition du temps : qu'est-ce que la nuit?
J'ai fait une drôle d'expérience récemment. Au beau milieu de la nuit vers 1h, alors que je venais tout juste de m'engouffrer dans la sphère du sommeil, quelqu'un m'appela. Réflexe immédiat : je décrochai, les yeux encore noyés sous le couvercle lourd du sommeil. Tout d'abord, les mots coulaient seuls, et je n'avais pas besoin de solliciter mes neurones, ils établissaient les connexions directement, sans même que j'interfère dans ces labyrinthes de complexité! Je me découvris beaucoup plus loquace qu'à mon habitude, n'hésitant pas à enrober, détailler, expliciter, et éclairer sans cesse mes propos de nouvelles lumières, que le jour, la ligne droite de la raison n'étaient pas en mesure de m'apporter.
La nuit est l'espace du labyrinthique, du floutage des frontières, de l'instinct ainsi que de l'intuition. Selon une étude, l'être humain ne devrait pas morceler ses journées en 24h, mais 25. 25h, c'est ce qui se rapprocherait plus idéalement de notre rythme naturel... De même, pourquoi se lever le matin à 6h ou 7h? Pourquoi pas à 8h, et le lendemain à 9h, puis 10h etc. Voilà qui nous libèrerait du lourd faix qu'est de se lever. Esclavage quotidien à son instrument de torture le plus familier : le réveil. S'il nous était permis de nous auto-gérer, nous pourrions faire de nos journées des lieux de détente et de plaisir, dépourvues de l'aspect mathématique, rigoureux, et castrateur de nos emplois du temps. On n'a jamais cessé de diviser le temps, de vivre selon des calendriers, des horloges, de s'habituer à ce « confort », ou plutôt à cette subordination à des automates censés nous faciliter l'existence, nous épargnant bien des questionnements, et doutes sur notre façon de mener notre vie. Mais à l'origine, le temps n'est-il pas éternité et fugacité à la fois, fertile et stérile, passé et présent? Ses contradictions lui donnent du sens.
Et je débitai ces paroles au coeur de la nuit, sans m'être consultée auparavant. Je me rendais compte que passé le seuil du vespre, tout juste émergée d'une veille profonde, j'avais comme accès à un état de conscience supérieure. Tous les mots se fondaient dans l'expression la plus spontanée, et les verbaliser projetait la lumière sur leur sens originel. La parole semblait fluidifiée par cette absence de confrontation de moi à moi, exercice si bien intégré que la journée et ses moments morcelés m'obligent à faire instantanément. J'ai tellement peur de ne pas être cohérente et précise que je passe mon temps à trouver les bonnes formulations, les bonnes transitions, annihilant le ressenti du mot, annihilant la texture du mot, et les résonances nouvelles qui en découleraient si jamais je l'écoutais, je le sentais, et je le goûtais comme un fruit juteux qui s'éparpillerait et ferait naître de nouvelles pousses.
La nuit, tous les repères temporels sont détruits. On traverse une phase où entre chien et loup, on ne discerne plus bien les hommes, les animaux, les heures, les lieux. Tout se fond en une seule énergie qui est celle de la nuit prolifique et mystérieuse. J'aimerais vivre un peu plus la nuit, re-découvrir des paysages que je ne connais qu' éclairés par une lumière diurne, écouter les changements de rythme des choses tout autour. Mais si tous les êtres en prenaient conscience, alors ils vivraient plus la nuit, et gâcheraient ce moment sacré en le profanant d'ivresse assourdissante et de paroles parasites. La préciosité de cet espace-temps ne tient qu'aux interdits et aux craintes qui le caractérisent... il est défendu de se promener dans les parcs, errer dans les rues ne semble pas approprié, ni même laisser sa fenêtre ouverte sur la nuit. Rien d' « approprié »! Mais approprié à quoi? Aux règles implicites de la journée? De la vie découpée en tranches horaires et en devoirs et dettes multiples? Pourquoi devraient-elles régir le seul moment qui nous appartienne réellement, et enfin, pourquoi devrions-nous nous approprier ces devoirs qui ne sont pas les nôtres?
J'ai envie de mieux connaître la nuit et d'explorer les mondes de la veille, du sommeil paradoxal, et de voir mes rêves essaimer, ma langue se délier, mes idées délirer, et enfin bâtir des châteaux hantés, sans qu'aucune loi ni morale n'entrave cette dynamique nocturne...

Grimoire...

C'est beau, c'est beau, c'est beauuuuuuuu!

http://www.art-objets.fr/boutique/objet-art-decoration/carnet---livre-de-kells-generatio-18x23,1,1,1,1216.php

Si vous avez envie de me faire plaisir.... ;-)

Une vie autre

Grandir autrement,
c'est une revue écrite par journalistes, mères et pères de famille, écolos engagés, qui nous donne une autre perspective sur la façon de mener notre vie, sur ce qui doit gouverner notre rythme... notre for intérieur ou bien ce que la société et les infrastructures préconisent comme étant "bien" pour nous? Une réflexion sur ces dernières, en évaluant ce qu'elles nous apportent et ce qu'elles nous imposent.
Un long cheminement vers une autonomie de l'être et une indépendance de pensée.
Au sommaire : vie de famille, maternage, écologie... Thèmes qui nous concernent tous, questions que nous aurons un jour à nous poser en tant qu'adultes, parents enfants, individus à part entière.
Bref, c'est une revue et une "couleur" qui correspond parfaitement à ce que j'avais besoin de lire récemment, et non pour me rassurer dans mes choix, mais plutôt confirmer mon ressenti... J'aime cette revue et le ton donné par les journalistes, car elle nous exhorte à être à nouveau propriétaires de notre corps et de notre esprit, à faire de nous des individus à tous les sens du terme. Liberté individuelle, choix qui nous appartiennent, responsabilité individuelle...
J'ai trop souvent l'impression qu'on nous pousse d'un côté (*nous : école, travail, médias, personnes autour de nous, comme un gros nuage collectif, une entité pensante collective*) à devenir des êtres adultes et responsables (s'assumer, travailler, gagner de l'argent, avoir une maison, faire un prêt, le rembourser, avoir une vie sexuelle, avoir des enfants, une voiture, bla bla bla) mais que d'un autre côté l'école/les médias/et surtout les infrastructures auxquelles nous sommes souvent confrontés : hôpitaux/entreprises/employeurs etc. nous réfrènent et nous infantilisent au maximum en réduisant notre liberté de mouvement et d'action.
J'aime, lorsque je fais un choix, qu'il soit entier. Que de ma décision germée dans mon esprit jusqu'aux actes et aux conséquences produites par ce choix soient sous mon contrôle et mon pouvoir. J'accepte l'aide, j'accepte les aléas de la vie, mais je n'accepte pas qu'on s'approprie mes choix et leurs résultantes. Je n'accepte pas qu'on m'impose un diktat mental et physique émanant de quelque source que ce soit.
Des exemples de la vie de tous les jours : une coiffeuse qui s'offusque que je refuse des produits qui ne sont pas naturels, des visites médicales humiliantes et dégradantes dites "de routine" (mon corps m'appartient tout comme ma pensée, donc tout comme je refuse que ma pensée soit manipulée, je refuse qu'on fasse la même chose sur mon corps), des interdits quant à la façon de se vêtir (une jupe dans un établissement en zep = prête à se faire violer), and so on, and so on... Et encore je ne parle que de mon expérience personnelle, mais j'imagine qu'au bout d'une vie on a du en voir défiler beaucoup plus...
Bref, je préconise absolument la lecture de ce magazine et blog pour comprendre un peu ce qui nous entoure, et comment les êtres humains ont désappris la liberté...

jeudi 15 juillet 2010

Couchsurfing

Je connaissais un peu, mais j'avoue, j'adore le concept! Des vacances cheap, le monde qui vient à nous si on ne peut l'explorer tout de suite, des échanges qu'on aurait pas faits autrement... Faire de son quotidien une aventure!

http://www.couchsurfing.org

(feel free to add me^^)

The Dartifices!






Redirection

Vers une épreuve à laquelle il faut se préparer dés maintenant, un changement dans mes plans, une déviation corrosive et qui paradoxolament résoudrait mon angoisse aporétique, une délivrance du premier facteur anxiogène... l'inconnu. Enfin, une réponse concrète. Mais une préparation de taille à effectuer, briser les habitudes, revenir à une discipline de vie drastique, et une compétition constante. Il le faut, pour la liberté, pour l'autonomie, pour grandir.
Edit : C'est finalement vers un parcours moins aride que je me dirige... Redirection dans la redirection, mise en abyme du changement :-) Et je suis contente d'avoir trouvé ma voie!

Tom Hunter, j'aime...

Ses thèmes photographiques, ses errances dans les ghettos, chez les étrangers, les vagabonds, son intrusion dans leur vie, mais son intrusion délicate et douce, qui rend la chose simple et fascinante à la fois.

Quelques clichés que j'aime :