jeudi 9 décembre 2010

Des enfances et des croyances,
Jamais on ne se débarrasse.
Les murs construits sont là pour garder
L'esprit dans un bel étau doré.

Comme une pierre précieuse assiégée,
Les chatons deviennent tigres,
Et le raffinement est si acéré
Qu'il décapite les foetus de surprises.

Alors le mur se déploie
En forteresse et en cité ;
La peur et l'ignorance font la loi
Dans ce repaire immaculé.

Tu crois vivre et respirer,
Mais ton coeur malade se putréfie,
A coups de haines et de rejets
A mesure que ta barricade grandit.

Le jour le ciel est clair
Les horizons si riches!
La nuit, seul, tu te perds
Tu sais pourquoi tu triches.

Et à petit feu tu te fermes ;
Croissance à l'envers d'une rose,
La délivrance viendra à terme,
Ton ultime espoir morose.

J'aimerais détruire ce qu'aveugle
On t'a donné et nourri,
J'aimerais pulvériser le leurre
Des mortifiants acquis.

Où es-tu en ce monde?
Quelques vivants rayonnent,
Mais ton empire se fonde
Sur un credo zombie atone.

Quand les yeux de demain
Perceront à jour nos prisons
Nous pourrons vivre enfin ;
Armés de conscience,
Clarté du jour cristallin ;
Nous atomiserons nos vieux taudis
De mensonges remplis
Pour avancer sans filet
Sans faux diamants ni colifichets
Joyaux à l'air et coeurs ouverts.

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