mercredi 15 décembre 2010

Un grand espace à soi

Plus je vis, plus je me rends compte à quel point un GRAND espace est nécessaire à notre survie mentale, émotionnelle et spirituelle. Ici, dans ma cage à lapin bien mignonne, je péris à moitié. J'aime ce nid douillet, mais il me contraint à beaucoup dormir, à beaucoup faire pour la survie de l'espèce, mais pas à déployer mon imaginaire, ni à percevoir la clarté de l'horizon. Ici, ma perspective est réduite, me renvoie à la matérialité, et ne m'offre qu'une poésie urbaine sporadique.
On a besoin d'horizons dégagés pour nettoyer et élargir nos frontières mentales, on a besoin de grands espaces pour s'exprimer plus aisément, pour ne pas être heurté à la moindre contrainte qui nous renverrait à une matérialité bien trop présente, à des mouvements bêta bien trop répandus, au lieu de nous élever à l'alpha et au gamma... On a besoin de pulvériser nos plafonds LIMITATIFS, d'atomiser les murs, de destroy ce qui gêne notre épanouissement total.
L'espace réduit signifie (pour moi) relation réduite de soi à l'univers. Signifie repli sur les besoins primaires de l'humain ou sur ses obsessions, signifie circuit fermé car bien trop auto-alimenté. Invasion de l'obsession, de la monomanie, sphère physique et mentale complètement surinvesties. Peu de place pour l'émotionnel, l'artistique et le spirituel.

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