jeudi 17 juin 2010

La lionne.

Quand j'écoute une musique qui m'est chère, je tire les rideaux, j'allume la lampe du désert, je me calfeutre dans un espace restreint et calculé, puis j'explose les dimensions. Je pars loin en voyage, comme une crise d'épilepsie sans fin, une série d'orgasmes ultra-puissants, je me retrouve à roucouler avec la musique, ne formant qu'un avec les notes de musique. Je suis sortie acheter un album qui me tenait à coeur. C'était un acte sexuel en soi. Je savais que j'allais faire plaisir à son concepteur, alors j'ai mis un grand décolleté, et j'ai roucoulé avec la musique. Je crois qu'on devrait prendre le temps d'effectuer chaque chose qui nous tient à coeur très lentement, prendre tout son temps, pour prendre son pied naturellement. Surtout, considérer chaque acte comme un acte d'amour suprême. Je vais acheter un cd, donc j'offre de l'amour. Je vais me promener dans la nature, donc j'offre mon corps et mes pensées, encore une fois... un acte d'amour. J'aime sensualiser tout ce que je fais, et sentir que mon corps est réceptif, autant que mon mental, qui lui est trop présent à mon goût. Je crois que si on faisait plus attention à notre ressenti, nos émotions, et nos sens, les choses couleraient de façon beaucoup plus naturelle entre les êtres, et avec nous-mêmes. Essayons juste de regarder chaque micro-mouvement de nos vies comme des actes purement sensuels. Je vais à la mer, je sens le mouvement des vagues, je cours, je sens la caresse du vent, je chante j'exprime mes désirs. Et tout se délie...

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